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16 mai 2021
Nos conseils vétérinaires

Qu'est-ce que le syndrome naviculaire chez le cheval ?

Chez l'équidé, le syndrome naviculaire est une maladie très connue et qui génère des lésions de l'os naviculaire et des tissus environnants. Les explications peuvent être multiples. On définit cette maladie par une boiterie chronique antérieure de l'animal. De ce fait, le cheval doit prendre une retraite anticipée, c'est pour cette raison que le syndrome naviculaire est redouté de tous les cavaliers.

Qu'est-ce que le syndrome naviculaire chez le cheval ?

A quoi correspond le syndrome naviculaire chez le cheval ?

Le syndrome podotrochléaire est le terme plus précis et exact qui correspond au syndrome naviculaire du cheval. Il entraîne une douleur au niveau de l'os naviculaire et de l'appareil podotrochléaire, constitué des ligaments, d'un tendon fléchisseur profond et d'une bourse podotrochléaire. Toutes les structures de l'appareil peuvent être touchées soit ensemble, soit séparément, selon les cas. De plus, le syndrome est généralement localisé sur les antérieurs et peut toucher un seul membre (affection unilatérale) ou les deux antérieurs (affection bilatérale).

Manifestation, signes cliniques et diagnostic du syndrome naviculaire du cheval

diagnostic du syndrome naviculaire du cheval

La manifestation de la douleur

Le syndrome naviculaire du cheval est caractérisé par des douleurs durant l'extension interphalangienne distale. Cette extension est maximale quand le membre est en arrière de la verticale, ainsi la pression qui est exercée sur l'appareil podotrochléaire est la plus importante. Le tendon profond est alors tendu et s'appuie sur l'os naviculaire, ce qui provoque la douleur. Aucune guérison n'est possible car l'affection est dégénérative mais la douleur peut être soulagée.

Les signes cliniques du syndrome naviculaire

Lorsque le cheval  a un ou plusieurs membres touchés par un syndrome naviculaire, il se met dans une position antalgique au repos, c'est-à-dire qu'il pose l'antérieur affecté vers l'avant, en protraction, afin de soulager sa douleur. Lorsque la maladie devient chronique, il peut y avoir une atrophie du pied. Durant l'effort, les allures se font plus étriquées. Il est observé une boiterie avec des phases plus ou moins douloureuses. La boiterie peut être aggravée sur sol dur ainsi que sur les cercles à main correspondant à l'antérieur touché. Toutefois, les caractéristiques de la boiterie dépendent des structures touchées par la maladie. Par exemple, une lésion des tissus environnants mous va se faire remarquer à chaud et sur un sol mou.

Le diagnostic du syndrome naviculaire

Pour diagnostiquer le syndrome naviculaire du cheval, le vétérinaire procède à un examen clinique comprenant un examen statique au repos ainsi qu'un examen dynamique sur sol dur et sur sol mou. Un test appelé le test de la planche peut également être mis en œuvre, mais son interprétation reste délicate notamment chez les chevaux anxieux ou jeunes. Aussi, il est possible de vérifier si la douleur est localisée sur la partie distale du pied en anesthésiant cette zone : si l'anesthésie améliore la locomotion, alors la douleur est bien localisée sur cette partie, mais il est impossible de déterminer avec certitude qu'il s'agit d'un syndrome naviculaire.

Le diagnostic par les techniques d'imagerie

Deux techniques d'imagerie peuvent également être utilisées afin de poser le diagnostic : la radiographie de l'os naviculaire et l'échographie des tissus mous. L'IRM peut s'avérer très efficace, toutefois il s'agit d'un examen coûteux et peu répandu dans certaines zones géographiques.

Quels sont les traitements du syndrome naviculaire du cheval ?

Selon les signes cliniques, les structures atteintes et la sévérité de l'affection, les traitements sont différents. En cas de boiterie intense, le vétérinaire mettra l'animal au repos au pré  afin de réduire l'inflammation et d’entraîner le remodelage de l'os. Aussi, il échangera avec le maréchal-ferrant afin qu'une ferrure adaptée soit mise en place sur les sabots. Celle-ci est indispensable afin de réduire la tension sur l'appareil podotrochléaire. Aussi, des traitements médicamenteux par voie générale ou locale peuvent être prescrits durant les crises très douloureuses. Enfin, d'autres actions peuvent être envisagées comme la chirurgie ou encore l'acupuncture.

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